Grand Prix du Maire de Champignac
Les candidats et leurs citations
(de Grin, J. Slavovitch ý Kuffer, Jean-Louis)


«En le couple moyen/fin -bien qu'un schème même non linéaire de causalité soit plus heuristique qu'explicatif- l'économique représente le premier terme, le politique le second, tout comme le second nécessite le premier pour asseoir sa domination, en une continuelle interpénétration dialectique, parce que l'économique se détermine comme, si l'on ose abruptement l'écrire, infrastructure de la force.»

J. Slavovitch Grin, dialecticien,
in Une Suisse sans armée, 1 juin 1989


«Le parti libéral dispose de plusieurs candidats potentiables.»

Nicole Grin, présidente du parti libéral lausannois,
supra Radio-Acidule, vers 18h30, 13 janvier 1995


«...ces locaux d'allure vétuste et poussiéreuse connurent l'inondation, le culte et des cavalcades juvéniles nocturnes pour des ébats au gré de l'imagination d'une saine jeunesse en fin de soirée.»

Jean-Pierre Guignard, syndic de la commune autoproclamée d'Ouchy,
in Nouvelle Revue, 22 septembre 1995


«C'est par voie lacustre que le président de la Confédération et néanmoins ambassadeur de Suisse à Ouchy rejoint notre territoire le 14 décembre, sous les applaudissements des sociétés locales costumées, après une brillante élection et avant des joutes oratoires, dont les meilleurs morceaux proviennent bel et bien de ceux qu'on pensait et non des autres.»

Jean-Pierre Guignard, syndic de la commune auto-proclamée d'Ouchy,
in Journal d'Ouchy, 1 mars 1996


«Le Val de Travers apparaît toujours plus comme un habit trop grand pour ceux qui le portent à bout de bras.»

Bernard Guillaume-Gentil, journaliste,
supra Télévision suisse romande, 24 janvier 1995


«Pourquoi vouloir à tout prix permettre aux enfants de coucher à droite et à gauche avec n'importe quel enfant ? Les enfants demandent des limites, car ils aiment s'y frotter, ça les rassure.»

Daniel Gutowski-Zumofen, courrier des lecteurs,
in 24 Heures, 24 décembre 1990


«Quand on m'a annoncé, quelques mois auparavant, qu'on allait me confier la fonction de directeur, j'ai été surpris et je n'ai pas dormi. (...) Durant cette nuit blanche, je me suis lancé un défi, un seul : être le plus rapidement possible un vrai patron. (...) L'entrepreneur est comme le marcheur durant une marche : un homme qui vit et souffre son entreprise. (...) / C'est dans ces circonstances que j'ai appris à ne pas me disperser et à raisonner d'une manière simple. (...) / (...) je veux aussi évoquer l'action de M-Renouveau en 1980. Dirigée contre nos entreprises, elle nous a tous fort heureusement obligés - collaboratrices et collaborateurs également - à prendre conscience qu'en économie, la démocratie connaît des limites, notamment celles qui sont fixées par l'esprit de concurrence. (...) / Le projet Lémanparc me paraît digne du passé, du présent, mais surtout de l'avenir du Pays de Vaud qui doit persévérer et croire à son destin de point de rencontre au coeur de l'Europe.»

Benjamin Haller, patron de Migros-Vaud,
in Construire, 31 août 1988


«En outre, je ne vois pas pourquoi ces Zaïrois n'attendraient pas chez eux la réponse à leur recours. Les Italiens attendent bien en Italie.»

Jean-Claude de Haller, secrétaire général du Département vaudois de Justice et Police,
in 24 Heures, 2 mars 1990


«Il est difficile de trouver des vols directs, et nous n'escortons pas toujours les gens jusque dans leur pays d'origine, car souvent nos policiers ne sont pas bien traités là-bas. Ce qui compte pour nous, c'est que ces gens partent.»

Jean-Claude de Haller, secrétaire général du Département vaudois de Justice et Police,
in 24 Heures, 1 mars 1990


«Aucun service secret étranger n'avait prévu le renversement de Gorbatchev. Nous, oui. C'était l'un de nos scénarios possibles. C'est pour cette raison que nous avons fait preuve de plus de retenue par rapport à la politique d'ouverture soviétique de certains milieux suisses et internationaux.»

Heinz Hässler, colonel, chef de l'Etat-Major,
in 24 Heures, 21 août 1991


«Il est clair que faire une fin de vie dans une chambre à sept lits dans un hôpital, ce n'est pas viable.»

Dominique Hausser, médecin,
supra RSR La Première, vers 18h30, 8 novembre 1994


«La méthode du coït interrompu continue d'être utilisée par près de 20 % du collectif à un moment ou à un autre.»

Dominique Hausser & P.-A. Michaud, médecins,
in Perspectives, n°5, 1989


«J'ai trois chauffeurs à disposition, mais je conduis moi-même. Je déteste avoir un être humain qui m'attend sans rien faire.»

Nicolas Hayek, décideur,
in Le Nouveau Quotidien, 26 janvier 1992


«On risque d'aller au-delà des paroles verbales...»

William Heinzer, journaliste à la radio romande,
super RSR 1, 28 août 1990


«Le cyclisme est un sport de durée qui demande un effort régulier, exigeant un effort cardiaque moyen, et ne fait pas trop transpirer, ce qui convient bien aux femmes.»

Renée Hermenjat, chroniqueuse,
in 24 Heures, 24 septembre 1991


«Le Comptoir suisse a pour mission de mettre en relation les auteurs d'un message avec les destinataires de celui-ci.»

Antoine Hoefliger, directeur du Comptoir suisse et candidat radical au Conseil national,
in Nouvelle Revue, 8 septembre 1995


«Le latin exerce la mémoire, assouplit et affermit le raisonnement, ce qui est précieux en un temps où les opinions remplacent les savoirs. Il exige un effort d'analyse et de logique, entraîne l'esprit à la clarté de la pensée et de la forme, à la cohérence de la réflexion. (...) Paul Guth le dit si bien, le latin est l'antidote contre la légéreté (sic); il est la langue du centre de gravité, du lest, de la voûte, de l'égout, de l'aqueduc, de la route en dalles, de la truelle.»

Jean-Philippe Iberg, de l'association «Parents Intéressés»,
in Le 208, 1 juin 1990


«...les derniers épisodes électoraux en ville de Lausanne ont de quoi nous laisser songeur. Et encore ce terme est-il un euphémisme, un peu à l'image des déclarations qu'avait coutume de faire le Foreign Office qui, lorsqu'il se disait préoccupé, avait déjà envoyé ses cantonnières.»

Philippe Jaccard, président de la commission économique du parti radical-démocratique vaudois,
in Nouvelle Revue, 24 mars 1995


«Dans une environnement de concurrence accrue entre les pays, nous avons tout intérêt à éliminer les auto-goals tirés sans discernement par certaines âmes bien pensantes.»

Philippe Jaccard, président de la commission économique du parti radical-démocratique vaudois,
in Nouvelle Revue, 28 avril 1995


«Il s'agira à l'avenir de développer encore mieux l'osmose qui doit se faire entre le monde de l'école et son réceptacle naturel que constitue le marché du travail.»

Philippe Jaccard, président de la commission économique du parti radical-démocratique vaudois,
in Nouvelle Revue, 19 mai 1995


«Une possibilité intéressante qui mériterait d'être étudiée plus en détail serait de développer des activités de transport de marchandises, un domaine dans lequel les aéroports de Zurich et de Genève sont largement au-delà de leurs capacités.»

Philippe Jaccard, président de la commission économique du parti radical-démocratique vaudois,
in Nouvelle Revue, 30 juin 1995


«Je fais toujours deux choses à la fois : lorsque quelqu'un me parle, par exemple, je pense à autre chose.»

Yvette Jaggi, conseillère aux Etats,
in L'Hebdo, 23 décembre 1987


«Profondément divisés entre gens du Haut (de tradition internationaliste et socialiste) et gens du Bas (où dominent les familles de la haute), les Neuchâtelois savent admirablement faire bloc derrière leur candidat à l'investiture ministérielle.»

Yvette Jaggi, sindyque de Lausanne,
in Domaine Public, 25 février 1993


«L'éternité n'a qu'une loi : les mercenaires de l'abjection pourrissent dans leur soue et les héros anonymes ou glorieux, qui se battent pour l'Ame, la Compassion et la Liberté conquérante sont immortels.»

Claude Jaquillard, philosophe parlant de lui-même,
in Construire, 9 décembre 1987


«Les alphabets foisonnants de son écriture poétique semblent s'y inventer eux-mêmes au fur et à mesure, dans les vibrations colorées de champs magnétiques où les chemins s'entrelacent, s'enchevêtrent et s'égarent avec délices, signes en transit d'un état de métamorphose permanente qui font rebondir l'oeil et le rêve sans jamais les arrêter.»

Françoise Jaunin, journaliste,
in 24 Heures, 28 mai 1990


«C'est un petit peu la belle Hélène avec son tricot. On défait toujours le travail dans la nuit, et la nouvelle journée on se rend compte quand même qu'il y a une certaine réalité : c'est qu'on a pas un super-football.»

Daniel Jeandupeux, footballeur,
supra RSR La Première, vers 18h35, 9 mai 1989


«-Quels événements vous ont marqué au cours de cette décennie ? / - C'est d'abord la lambada... Ensuite, le fait que les soixante-huitards sont maintenant au pouvoir. Il est donc très bon que nous, les vieux de 68, soyons la cible de la contestation. Cela devrait prévenir l'encroûtement.»

Klaus Jenny, directeur général de Crédit Suisse Holding,
in Le Matin, 2 janvier 1990


«L'intelligence refuse et transgresse les frontières.»

Philippe Joye, alors simplement candidat au Conseil d'Etat genevois, publicité,
in Le Nouveau Quotidien, 1 novembre 1993


«Le sport constitue un changement radical par rapport à l'existence professionnelle. En outre, pendant que je fais du sport, je ne travaille pas !»

Philippe-Charles Joye, président du PDC-GE,
in Trente Jours, 1 mars 1989


«Leur bel outil en main, les responsables de la salle [Métropole] peuvent donc regarder vers l'avenir.»

Marc Julmy, journaliste,
in 24 Heures, 8 octobre 1996


«Envisagées dans cette perspective, les variations successives du goût apparaissent comme autant d'illustrations du principe qui fait de la vision rétrospective une projection rétroactive.»

Philippe Junod, historien de l'art,
in Uniscope, 13 février 1995


«Mon départ est dans la logique des choses dès lors que l'autorité naturelle, souvent plus importante que celle conférée par la loi, n'est plus largement reconnue. C'est dans cet esprit que, sereinement et démocratiquement, j'ai pris acte du verdict populaire au mois de novembre dernier.»

Raymond Junod, conseiller d'Etat démissionnaire,
in 24 Heures, 13 mai 1988


«Autant de preuves que l'intention inavouée du Comité Action Transports est une critique qui ne résiste pas à l'analyse objective. Il utilise la désinformation dont ne restent dupes que ceux qui le veulent bien.»

J.-P. Kallenbach, directeur des Transports publics de la région lausannoise,
in 24 Heures, 27 mai 1989


«Après avoir défié la communauté internationale, Radovan Karadzic serait donc prêt à s'asseoir sur la table de négociations.»

Catherine Kammerman, journaliste cynique, s
upra RSR La Première, à 18h12, 7 décembre 1994


«Ras-le-bol du fourvoiement général déliquescent. Ras-le-bol tout simplement de se faire gicler à la face les déjections continues d'un pouvoir anémié par une diarrhée autant répressive que submergeante.»

Mutombo Kanyana,
in Regards africains, Genève, 1 juin 1993


«La règle d'or, pour les slogans : ne jamais prendre l'électeur, ou le lecteur, pour un imbécile. Je suis fier de quelques trouvailles : "Les radicaux ont les idées claires", "Du cran et du coeur", ou "Les optimistes réalistes" -j'ai mis du temps à le pondre, celui-là- (...)»

Roland Katz, publicitaire-conseil à Bienne,
in Construire, 2 septembre 1992


«...le propre du radical est de savoir se demander : est-ce que ce que j'ai fait hier est encore valable aujourd'hui ?»

Christian Kauter, secrétaire du Parti radical suisse,
in L'Hebdo, 5 juillet 1990


«...je suis convaincu que le Conseil d'Etat a fait le bon choix.»

Pierre Keller, à propos de sa nomination à la direction de l'Ecole cantonale d'art,
in 24 Heures, 18 mai 1995


«(...)en ce début de décennie qui doit normalement achever ce siècle qui n'en finit pas et qui, pourtant, fut à la fois épatant et terrifiant, nous avons voulu rassembler quelques opinions afin de laisser dire, laisser écrire ou dessiner, ce que l'on a tous sur l'estomac.»

Rolf Kesselring & Frédéric Pajak, mémorialistes,
in L'imbécile de Paris, été 1991


«Kjus et Mader ont effectué une remontée spectaculaire grâce à la descente.»

Alain Kobel, journaliste et sportif,
supra RSR1, vers 12h30 21 février 1996


«A cette approche des Fêtes, nous espérons que vous récolterez les fruits de la passion que nous mettons à tenter d'éviter à ceux que la vie a malmenés de boire jusqu'à la lie le coup de "l'étrillé".»

Jean Koelliker, municipal d'Epalinges,
in Epalinges Journal, 1 décembre 1994


«Mélange de rebelle des banlieues contemporaines et de Quichotte des bois, Gaston Cherpillod, dans ses récits et autres contes ou pamphlets, n'aura jamais fait en somme que jeter de nouvelles pousses au tronc solide d'une vaste chronique soliloquée, où les apprentissages et les déconvenues, les combats et les amours de ce "fils d'esclave affranchi" constituent la trame d'une espèce de tapisserie lyrico-polémique aux belles diaprures.»

Jean-Louis Kuffer, critique littéraire,
in 24 Heures, 20 janvier 1990


«Dans un climat d'orages caniculaires, en crescendo dramatique ponctué de "signes" et qu'accentue l'évocation du suicide en forêt d'un mystérieux cavalier, "L'étalon de ténèbre" joue enfin sur l'opposition de cette passion funeste et de la tendresse moins "romanesque" sans doute mais plus authentique qu'Elsa trouve auprès de sa gouailleuse amie Jeanne (un beau personnage), de sa mère Justine ou de la vieille chienne qui partage sa solitude -autant de complicités féminines dont le réseau tisse comme un filet sur l'abîme de la passion "à corps et âme perdus".»

Jean-Louis Kuffer, chroniqueur littéraire,
in 24 Heures, 28 septembre 1991