Grand prix
du Maire de Champignac 1997

 

42 candidats se sont disputé le Grand prix du Maire de Champignac 97.
Pour la première fois depuis l'avènement d'Internet, vous avez eu la possibilité de désigner vos deux favoris au moyen d'un bulletin de vote électronique.

En date du 13 décembre 1997, le Jury du Grand Prix du maire de Champignac a décerné les prix suivants:

Champignac d'Or: Françoise Buffat, journaliste, pour cette interrogation:
«Comment vivre sans nez? Rien qu'à l'odorat je pourrais repérer mes enfants, mes petits-enfants, mes proches, et même distinguer ma chatte de celle de ma voisine.»

Champignac d'Argent: Jacqueline Maurer, députée au Grand Conseil vaudois, pour cette déclaration:
«Je voudrais rafraîchir la mémoire de ceux qui étaient absents la semaine passée.»

Mentions spéciales:
Mention "poids plume":
Jean-Jacques Schwaab, chef du DIPC vaudois, pour cette remarque de poids:
«Utiliser un moyen aussi lourd que la grève me semble léger.»

Mention "clair et net": Claude Ruey, conseiller d'Etat vaudois, pour sa clairvoyance:
«Le résultat est net. Je ne suis pas sûr qu'il soit clair.»


Candidats et citations

Candidat n° 1

«Bretigny n'est pas à l'abri de la conjoncture défavorable en cette fin de siècle, ni des bouleversements de notre société que les (provocateurs) feraient bien de contenir à la limite de notre réceptivité, faute de quoi le désordre social nous guette.»

René Pavillard, syndic de Bretigny, in Feuille des Avis Officiels du Canton de Vaud, 5 novembre 1996 (la parenthèse figure dans l'original)

Candidat n° 2

«J'ai tout à fait confiance en Jürg Stäubli. C'est un homme sérieux et capable et il le sera jusqu'à preuve du contraire.»

Pierre Arnold, paisible retraité, in 24 Heures, 6 décembre 1996

Candidate n° 3

«Je voudrais rafraîchir la mémoire de ceux qui étaient absents la semaine passée.»

Jacqueline Maurer, députée au Grand Conseil vaudois,
séance du 16 décembre 1996, à 16h03

Candidat n° 4

«Nous devons rester unis et solidaires dans toutes les démarches et ne pas prêter le flanc à d'autres qui n'attendent que ce moment de scission pour nous déstabiliser.»

Daniel Burnand, syndic de Prilly,
in Trait d'union des communes vaudoises, octobre 1996

«Solidarité.
Voilà un mot qui, dans la situation que nous côtoyons quotidiennement, devrait prendre une acuité toute particulière.
Il est certainement facile de l'avancer dans telle ou telle configuration, mais sommes-nous conséquents de ce qu'il peut engendrer, obliger, découvrir et finalement où il peut aboutir.
Solidarité envers les uns et les autres, oui! mais comment et pourquoi? Bien des réflexions se posent obligatoirement à cet énoncé.
S'agit-il de partage, de générosité, d'attention, d'intention et de bien d'autres choses encore?
Solidarité de qui et pour qui?
Ces quelques remarques pour admettre que ce mot, à peine lâché, oblige immédiatement, il accroche et il en veut.
A la fin d'une année plus difficile encore, ne le gaspillons pas, sachons le mettre en évidence chaque fois que nous avons la conviction. Il ne peut faire que des heureux.
Chères concitoyennes, chers concitoyens, en retenant ce thème pour le billet, je suis certain que, pour vous, la solidarité n'est pas un vain mot et que vous saurez dans tous les cas, la mettre en pratique.»

Le même, in Le Dèfreguelyî, journal édité par la Municipalité
[Ponctuation conforme à l'original]

Candidat n° 5

«Ma chienne l'a mordu deux ou trois fois, mais pas méchamment.»

Erwin Balsiger, syndic de Rougemont, à propos d'un employé communal,
in 24 Heures, 6 décembre 1996

Candidat n° 6

«Après avoir abordé avec Jo la question du sida, Derib a choisi de mettre son talent au service d'une nouvelle cause: la prostitution.»

Henri-Charles Dahlem, journaliste, in Coopération, 8 janvier 1996

Candidate n° 7

«Donc je maintiens mon amendement, comme vous l'avez formulé tout à l'heure, avec préservatifs derrière.»

Sandrine Ott, conseillère communale,
in Bulletin du Conseil communal de Lausanne, séance du 24 septembre 1996

Candidat n° 8

«Les Romands ont besoin de Servette. De la même façon que nous avons regretté l'élimination de GC en Ligue des champions, nous nous félicitons de l'arrivée de Canal+.»

Gilbert Facchinetti, NE Xamax, in 24 Heures, 16 janvier 1997

Candidat n° 9

«Avec Zig Zag Café, la TSR détient enfin une émission canon. Pleine de sensibilité, d'humanité et de sociologie. Grand bravo à M. Jean-Philippe Rapp et à sa brillante équipe.»

André Henny, in courrier des lecteurs de TV Guide, 1er février 1997

Candidat n° 10

«Avant-guerre 14-18, un musicien fait une cure de repos à Venise. Il y rencontre la beauté (Tadzio) et la mort (typhus).»

Claude Vallon, résumeur, in TV Guide, 22 février 1997

Candidat n° 11

«Et si, c'est une hypothèse, les turpitudes imputables à la Suisse, pendant et après le deuxième conflit mondial, n'étaient pas à la hauteur d'un potentiel de contrition dont la propension à dégouliner sur la nappe invite à s'interroger sur la sincérité?»

Daniel S. Miéville, questionneur, in Journal de Genève, 28 janvier 1997

Candidat n° 12

«Aussi, nous demandons aux langues de bois de se délier rapidement afin de permettre une contre-attaque de qualité.»

Laurent Delaloye, éditorialiste, in TV Guide, 22 mars 1997

Candidat n° 13

«Un gouvernement à majorité de gauche devrait voir le lien évident qui existe entre le chômage et l'emploi.»

Josef Zisyadis, Conseiller d'Etat, in 24 Heures, 14 mars 1997

Candidate n° 14

«Ce n'est pas avec de l'argent que la Suisse va redorer son blason.»

Sylvie Lambelet, annonceuse, supra RSR-La Première, 18 mars 1997

Candidate n° 15

«Comment vivre sans nez? Rien qu'à l'odorat je pourrais repérer mes enfants, mes petits-enfants, mes proches, et même distinguer ma chatte de celle de ma voisine.»

Françoise Buffat, chroniqueuse, in Journal de Genève, 19 février 1997

Candidat n° 16

«Car les risques acceptés d'un couple d'amoureux qui résistent et préparent, avec la complicité d'amis, des groupes capables de semer le doute chez les vainqueurs en uniforme, gagnent ensemble, et chaque jour, des peurs terribles et beaucoup d'espérances en vue de victimes futures pour que s'annonce l'ère des libertés démocratiques. Une telle méditation, accompagnée d'actes périlleux, mérite d'être explicitée pour faire passer le caractère pédagogique d'une héroïque étape nationale que l'oubli menace vers une dimension fondée sur des convictions toujours actuelles.»

Freddy Buache, paisible retraité, in Le Matin, 2 mars 1997

Candidat n° 17

«La gauche à laquelle j'appartiens et m'engage depuis un certain nombre d'années n'aura donc pas à rougir de ma contribution dans le cadre de l'élaboration de cet exercice puisque, bien au contraire, j'aurai à coeur de contribuer à faire en sorte que cet exercice soit tout simplement réaliste dans son scénario et respectueux des valeurs qui fondent une société intelligente tout en permettant de vérifier quelques aspects de l'état de préparation des organismes publics censés protéger notre population.
Il ne s'agit donc nullement, au travers de cet exercice de défense générale, de se mettre au garde-à-vous devant n'importe quel représentant de n'importe quel parti, ça n'a jamais été mon genre d'ailleurs et ce n'est pas demain la veille que cela arrivera, question de dignité.»

Pierre Salvi, syndic (PS) de Montreux, in Domaine Public, 13 mars 1997

Candidat n° 18

«Les agriculteurs, eux aussi, ont eu à subir des baisses de revenu comme personne.»

Marcel Sandoz, conseiller national radical vaudois, in Bulletin de l'Assemblée fédérale, séance du 5 mars 1997

Candidat n° 19

«Alberto Bigon, dans son travail de bénédictin, n'a fait que réveiller le Valaisan qui sommeille en chaque joueur, fût-il étranger.»

Christian Michellod, in FC Sion, supplément du Nouvelliste, avril 1997

Candidat n° 20

«Le messie est devenu l'antéchrist, voué aux gémonies par des milliers d'amants aigris, par simple dépit amoureux.»

Christian Despont, à propos de Bertrand Jayet, ex-président du LHC,
in 24 Heures, 12 avril 1997

Candidat n° 21

«Utiliser un moyen aussi lourd que la grève me semble léger.»

Jean Jacques Schwaab, chef du DIPC vaudois,
in Journal de Genève, avril 1997

Candidat n° 22

«En Europe, c'est la Suisse qui est avec la croissance à la queue, (...) mais je pense que notre situation actuelle est peut-être meilleure que notre état mental.»

Kaspar Villiger, conseiller fédéral, supra RSR1-La Première, 29 avril 1997, vers 6h30

Candidate n° 23

«Il faudrait pourtant oser un regard froid sur les lendemains qui chantent.»

Christiane Langenberger, conseillère nationale radicale, in Coopération, 4 juin 1997

Candidat n° 24

«Depuis le début, le dossier des transports a été mal embouché.»

Charles Friderici, conseiller national libéral, in Journal de Genève, 26 mai 1997

Candidate n° 25

«Dans la durée, hélas, Pierre Béguin n'a pu résister à de basses attaques venues de haut...»

Colette Muret, courrier des lecteurs, in Journal de Genève, 28 juin 1997

Candidat n° 26

«En Europe, la France est le pays du débat d'idées. (...) En Suisse, un tel espace manque absolument. Les politiciens sont intellectuellement embarrassés, les scientifiques polarisés, les écrivains autistes et les femmes hystériquement hostiles à la discussion d'idées.»

Christophe Calame, philosophe/éditeur, in L'Hebdo, 22 mai 1997

Candidat n° 27

«L'ordonnance du 12 décembre 1990 concernant l'indemnité des officiers généraux qui exercent leur fonction à titre accessoire est modifiée comme suit: Dans les articles 4 et 5, le terme "chef du Service vétérinaire de l'armée" est remplacé par le terme "chef du Service des femmes dans l'armée".»

DMF, en accord avec le DFF, Ordonnance concernant l'indemnité des officiers généraux qui exercent leur fonction à titre accessoire, modification du 15 janvier 97

Candidat n° 28

«Une redéfinition de l'école lui permettra d'être plus proche de ce qui se passe tout près.»

Fabien Loï Zedda, secrétaire général du DIP vaudois,
lors des promotions du Séminaire pédagogique, 2 juillet 1997

Candidat n° 29

«...les islamistes, qui font planer une chape de plomb...»

Raphaël Guillet, journaliste, supra RSR1, 6 juin 1997, vers 9h00

Candidat n° 30

«On peut parler d'avancée si on prend un peu de recul...»

Pascal Décaillet, journaliste, supra RSR1, 17 juin 1997, vers 12h35

Candidat n° 31

«Il en est des chantiers comme des domaines agricoles. Multiples et spécifiques, géants ou minuscules, ponctuels ou durables, ils ont cette sorte d'unité dissemblable que présentent une pioche et un tunnelier. [...] Qu'ils soient petits ou grands, qu'ils foncent vers le ciel ou s'enfoncent modestement dans un coin de terre, ces chantiers sont des mines de travail. Ils labourent la cité pour lui donner vie.»

Didier Burkhalter, conseiller communal neuchâtelois,
directeur des travaux publics, in Neuchâtel votre ville, 5 juin 1997

Candidat n° 32

«"Madame la professeure", tout de même, voilà qui donne plus envie de retrouver en chaire que la formule bâtarde "Madame le professeur".»

Jérôme Ducret, éditorialiste, in Uniscope, 17 juin 1997

Candidat n° 33

«La solidité de la Banque Cantonale de Berne reste très fragile»

Paul Coudret, titreur audacieux, in Journal de Genève, 4 avril 1997

Candidate n° 34

«La Basinger devient son propre sosie, reflet à l'infini d'une icône de pellicule dans un miroir aux alouettes.»

Cécile Lecoultre, critique d'hallucinéma, in 24 Heures, 11 septembre 1997

Candidat n° 35

«Pour le président Moubarak, l'événement replace son pays à la une des zones rouges de l'intégrisme vert.»

Pascal Baeriswil, éditorialiste en couleurs, in La Liberté, 19 septembre 1997

Candidat n° 36

«Par contre, en tant que créateur, j'ai deux grands sujets d'inquiétude: la circulation et le commerce.»

Pierre Keller, directeur de l'École cantonale d'art,
in Le Nouveau Quotidien, 29 septembre 1997

Candidate n° 37

«L'objet dont nous allons discuter, présente un front uni qui est le miroir, le corollaire d'une attitude claire et nette, d'une position ferme et déterminée sur le sujet vital de la drogue.»
«...le contraire s'impose comme une évidence. Puisque rien ne va sans le dire, tout particulièrement dans ce domaine, affirmons-le: l'absence de drogue, la disparition de la consommation de stupéfiants est une évidente nécessité.»
«Je veux bien reconnaître la réalité actuelle, mais pas sa fatalité dans le futur. Pas d'hypocrisie, mais pas de solution de facilité non plus! Privilégier le pragmatisme au détriment de l'idéalisme, c'est renoncer par avarice, baisser le bras.»

Emmanuela Blaser, conseillère nationale UDC VD,
discours lors de l'assemblée des délégués de l'UDC, 23 août 1997

Candidat n° 38

«Sur les neuf patients hospitalisés chez eux, l'expérience a été un succès pour huit d'entre eux. (...) La durée moyenne de séjour (6 jours en tout) se révèle plus courte chez soi qu'à l'hôpital.»

Fabien Dunand, rédacteur sanitaire vaudois,
in Le Bloc-notes des Hospices, n°17, septembre 1997

Candidat n° 39

«La communication est un moyen exceptionnel de toucher les autres.»

Christophe Bonvin, footballeur, supra RSR1,
25 septembre 1997, vers 9h31

Candidat n° 40

«Le résultat est net. Je ne suis pas sûr qu'il soit clair.»

Claude Ruey, conseiller d'Etat vaudois, commentant une baffe démocratique,
supra TSR1, 28 septembre 1997, vers 19h50

«On doit pouvoir s'entendre avec les Combiers: j'ai épousé une femme native de la Vallée et je m'entends bien avec elle.»

Le même, in 24 Heures, 8 octobre 1997

Candidat n° 41

«La source du vrai pouvoir c'est l'impuissance.»

Charles Kleiber, secrétaire d'Etat à la science et à la recherche,
in Coopération, 1er octobre 1997

Candidat n° 42

«...pour l'inauguration de l'usine Smart de Hambach en Lorraine à la fin de ce mois, nous serons tout à fait égaux, Mercedes et moi, pour recevoir MM. Chirac et Kohl.»

Nicolas Hayek, dieu industriel,
in Coopération, 22 octobre 1997


La remise des prix a eu lieu le samedi 13 décembre 1997
à 11h30, à la librairie Basta!-Chauderon,
Petit-Rocher 4, Lausanne