Lauréats du Grand prix
du Maire de Champignac 1999

 

41 candidats se sont disputé le Grand prix du Maire de Champignac 99.

En date du 11 décembre 1999, le Jury du Grand Prix du maire de Champignac a décerné les prix suivants:

Champignac d'Or 1999: Bertrand Piccard, explorateur des nuées, pour:
«Beaucoup de gens devront donc attendre pour me rencontrer, et certains n'y arriveront peut-être pas. Je partage bien sûr leur déception.»

Champignac d'Argent: Claude Froidevaux, journaliste, pour:
«C'est avec la langue que vous mettez les pieds dans le plat.»

Mentions spéciales:

Mention Bons Tuyaux: Sylvia Zamora, directrice des Travaux publics lausannois,
«Lausanne est couverte de canalisations en dessous.»

Mention Accouchement au Forceps: Peter Hasler, directeur de l'Union patronale suisse
«On ne peut pas comparer la maternité et les obligations militaires. Ce n'est pas comme si les hommes étaient rémunérés pour jouer au football.»


Candidats et citations

Candidat n° 1

«Les options importantes ne devraient pas être prises à des majorités de 49 % contre 51 %.»

Roger Nordmann, arithméticien socialiste,
in PSV et constitution vaudoise. Quelques propositions, 18 septembre 1998

Candidat n° 2

«Après ces élections, Bill Clinton se retrouve tout de même mieux qu'avant mais on parle de la fin de son mandat comme celui d'un canard boiteux, c'est l'expression consacrée.»

Michel Eymann, journaliste,
supra RSR-La Première, 6 novembre 1998, 18h52

Candidat n° 3

«Que Genève, lançant gratuitement des chiffres par dizaines de millions qui ne reposent sur rien, renonce à sa position dogmatique.»

André Gavillet, jongleur brouillé avec les chiffres,
in Domaine Public, 3 décembre 1998

Candidat n° 4

«Les premières étoiles de la réforme de la direction de l'Etat scintillent à l'horizon. Leurs contours se précisent. Mais il reste beaucoup à faire.»

Bruno Letsch, chef du projet NOVE,
in Bulletin d'information de la Réforme du gouvernement et de l'administration, 1998/8

Candidat n° 5

«Logitech possède une riche palette de produits, mais la souris reste sa vache à lait.»

Florian Rochat, journaliste animalier,
supra RSR-La première, 24 décembre 1998, à 12h42

Candidate n° 6

«Les compétences de la commission ont été entendues, notamment par le renforcement du caractère consultatif.»

Odile Jaeger, conseillère communale et députée radicale lausannoise,
in Rapport sur le préavis 44, «Fonds des arts plastiques», novembre 1998-janvier 1999

Candidat n° 7

«Maintenant que le lynx a tué plus de moutons que les chasseurs, c'est le moment de réagir!»

Pascal Corminboeuf, conseiller d'Etat fribourgeois,
supra RSR-La Première, mars 1998

Candidat n° 8

Candidature collective de la rédaction du Matin, 25 novembre 1998

Candidat n° 9

«De ma formation militaire, j'ai gardé le côté presque traumatisant de la ponctitude.»

Gérard Ramseyer, conseiller d'Etat radical genevois,
in Le Temps, 31 décembre 1998

Candidat n° 10

«Les adeptes de la salle figée en musée verseront une larme sur la disparition des pupitres de la fin du XIXe siècle, incompatibles avec l'électronique, mais se consoleront du maintien des bancs, dont certains, de style Louis XV, remontent au XVIe siècle.»

Willy Boder, homme d'actualité,
in Le Temps, 18 janvier 1999

Candidat n° 11

«Plutôt que de bonheur, je préfère parler de petits et de grands plaisirs dont la vie me comble actuellement: être invité, le 20 décembre, sur le plateau de Michel Drucker avec quelques enfants, voir le succès de "L'abécédaire des p'tits loups" (...) et partir entre Noël et Nouvel-An vivre un trekking aventureux de dix-huit jours en Australie.»

Bernard Pichon, hors du temps,
in L'Hebdo, 24 décembre 1998

Candidat n° 12

«Si Pinochet avait pris toutes ces précautions avant de partir pour l'Europe, c'est qu'il était inquiet. Depuis, 1996, la justice espagnole lui collait aux basques.»

Antonio Castigneira, journaliste,
in Le Matin, 18 octobre 1998

Candidat n° 13

«En Suisse, c'est du centre que pourrait surgir une extrême droite alors que ce n'est ni de la gauche ni de la droite que pourrait surgir une opposition combative, articulée sur de nets repères intellectuels, à cette extrême droite.»

Christophe Gallaz, ailier centre,
in Le Temps, 12 janvier 1999

Candidat n° 14

«Le plan d'assainissement est comme une épée de Damoclès dans le dos des participants à la table ronde.»

Jean-Michel Dolivo, secrétaire de l'Union syndicale vaudoise,
in La Presse, 23 janvier 1999

Candidat n° 15

«S'il faut abattre un Ziegler, c'est sur les faits et en dénonçant, notamment auprès de ceux qui s'en délectent, ici et surtout ailleurs, sa démarche malfaisante. Notre prédécesseur et ami Victor Lassere l'avait fait en répondant du tac au tac à un autre ouvrage. Si celui de notre confrère n'a pas eu le même écho que ceux du champion toutes catégories du crachat dans la soupe, et si l'on peut avoir l'impression qu'il faut toujours plus de règles, c'est peut-être aussi que la rigueur et son corollaire l'autodiscipline ne paient plus, quand ils ne sont pas rendus «contre-productifs», pour diverses raisons et manigances où les prétendus tenants de l'ordre ne sont pas toujours plus blancs que les marginaux.»

Didier Fleck,
in Entreprise romande, 5 mars 1999

Candidate n° 16

«Lausanne est couverte de canalisations en dessous.»

Sylvia Zamora, directrice lausannoise des Travaux publics,
lors du colloque «La ville et l'enfant», Musée Olympique, 10 mars 1999

Candidat n° 17

«C'est avec la langue que vous mettez les pieds dans le plat.»

Claude Froidevaux, journaliste s'adressant à Anne Diserens, déléguée à l'Égalité (Lausanne),
supra RSR-La Première, 22 janvier 1999, entre 18h20 et 19h00

Candidat n° 18

«Le tout est autant une partie de la partie que la partie est une partie du tout. Non seulement la partie, mais le tout est relatif.»

Jean-Yves Pidoux, sociologue relatif,
in Domaine public, 25 février 1999

Candidat n° 19

«Il y a beaucoup de buveurs d'eau à la radio suisse romande, contrairement aux fausses rumeurs qui circulent.»

Yvan Frésard, double négateur,
supra RSR-La Première, 14 février 1999, vers 12h10

Candidat n° 20

«Je ne vais pas m'étendre ici sur le fond de cette table ronde.»

Erik Grobet, socialiste genevois,
in Le Courrier, 2 octobre 1998

Candidat n° 21

«Existe-t-il un terreau plus fertile qu'une cp, au sein de laquelle le sgtm cherchera à grandir et à s'oublier soi-même?»

Henri Chambaz, sgtm lui-même,
in Notre armée de milice, octobre 1998

Candidat n° 22

«En s'adressant ainsi à celle qui avait déposé plainte pour avoir été violée par son époux et qui venait de la retirer, le président du Tribunal de Morges entendait souligner que cette issue était peut-être la meilleure...»

Michel Perrin, virtuose du pronom,
in 24 Heures, 5 mars 1999

Candidat n° 23

«Pour pallier quelques défections impromptues, Krüger avait rameuté Gianini, Gazzaroli et Kessler. Le dernier aurait répondu par une feinte de non-recevoir.»

Christian Despont, à Poprad,
in 24 Heures, 18 décembre 1998

Candidate n° 24

«Difficile de déterminer l'espèce d'un peuplier, les Celtes eux-mêmes y perdaient leur latin.»

Barbara Fournier, polyglotte antique,
in Polyrama-EPFL, août 1998

Candidate n° 25

«Alors ce soir ce sont les indécis qui ont fait la décision.»

Claudine Assad, lors du vote à Moutier,
supra TSR1 spécial votations, 19 novembre 1998, vers 18h25

Candidat n° 26

«Vue de la Chine, la Suisse est une partie de l'Europe.»

Pascal Couchepin, conseiller enfin fédéral,
supra TSR1, 27 mars 1999, vers 19h40

«Nous n'allons pas donner de l'argent à tout prix.»

Le même Pascal Couchepin,
in Le Temps, 12 août 1999

Candidat n° 27

«Il faut que nous donnions de notre Armée une image jeune, moderne et dynamique. Par nos apparitions publiques, nous devons participer activement au rangement des vieux clichés poussiéreux, au lieu de nous contenter de remettre une couche de ciment par-dessus.»

Werner Frei, lieutenant-colonel,
in Armée du Salut, information interne, février 1999

Candidat n° 28

«La Sicile, de fait, est une sorte de petite Europe, dont l'une des caractéristiques, justement, est de conduire sans cesse, dans son histoire, aux confins de l'Europe -là où celle-ci laisse dériver la multiplicité complexe et perpétuellement ouverte d'une identité dont personne, en définitive, ne détiendrait la clé.»

Jean-Christophe Aeschlimann, rédacteur en chef,
in Coopération, 12 mai 1999

Candidat n° 29

«Si le conflit en Yougoslavie s'envenime, l'ambiance de la Fête s'en trouverait ternie.»

Marc-Henri Chaudet, abbé-colonel de «la» Confrérie,
in 24 Heures, 20 mai 1999

Candidat n° 30

«On ne peut pas comparer la maternité et les obligations militaires. Ce n'est pas comme si les hommes étaient rémunérés pour jouer au football.»

Peter Hasler, directeur de l'Union patronale suisse et ami du ballon,
in Construire, 18 mai 1999

Candidat n° 31

«Vu sa qualité de jeu actuelle, Lausanne mériterait de gagner. Mais sur un match, tout est possible. J'ai l'impression que la partie pourrait se terminer par un 1-0. Ou peut-être un 2-1. A l'avantage d'une des deux équipes.»

Lova Golovtchiner, humoriste lémanique et consensuel,
in Le Matin, 2 juin 1999

Candidat n° 32

«Face à ces constats, nous avons l'impression que les propositions du Conseil d'Etat sont des propositions qui vont à contre-courant et que, malgré sa bonne volonté, il ne se donne pas les moyens de le remonter; soit en fermant les vannes de la déferlante routière qui croule sur les transports publics, soit en dotant ces derniers d'une embarcation capable de naviguer sur un fleuve aussi entraînant.»

Laurent Debrot, député popécosoliste neuchâtelois,
in La vie d'Château, bulletin des députés du POP, 9 avril 1999

Candidat n° 33

«Beaucoup de gens devront donc attendre pour me rencontrer, et certains n'y arriveront peut-être pas. Je partage bien sûr leur déception.»

Bertrand Piccard, gonflé à l'hélium,
in Le Temps, 12 juin 1999

Candidat n° 33bis

«Nous avons un Béjart Ballet qui est un peu unique, puisque nous sommes les seuls à l'avoir».

Jean-Jacques Schilt, Syndic de Lausanne,
Séance extra-muros du Conseil communal, 24 juin 1999, vers 18h45

Candidate n° 34

«Le compositeur [Jean-François Bovard] dit préférer conduire un orchestre qu'une voiture. Il ne sait d'ailleurs pas conduire.»

Céline Goumaz, à la baguette et sur les chapeaux de roue,
in «Portrait de la Fête des Vignerons», in 24 Heures, 5 juillet 1999

Candidat n° 35

«C'est ce qui est en train de se passer avec l'éclipse. Une sorte d'angoisse qui sourd par-ci par-là, en fonction de la culture des gens. Personnellement, je réagis en situationniste: advienne que pourra!»

Philippe Jeanneret, présentateur météo ultra-gauche,
in Construire, 13 juillet 1999

Candidat n° 36

«Cela dit, si des personnes plus aptes devaient entrer au comité [stratégique d'Expo-01], je serais le premier à laisser ma place.»

Olivier Kernen, lucide syndic d'Yverdon,
in 24 Heures, 7 août 1999

Candidat n° 37

«La rentrée scolaire 1999-2000 est exceptionnelle puisqu'elle clôt le cycle des années 1900 et qu'elle nous entraîne vers les années 2000.»

Doris Cohen-Dumani, directrice des écoles,
in Lausanne écoles, août 1999

Candidat n° 38

«Dans un monde où tout passe, on s'en voudrait de durer toujours.»

François Longchamp, journaliste,
in Le Temps, 24 septembre 1999

Candidat n° 39

«Bien sûr, la décision de fermer un hôpital est toujours perçue avec émotivité par une population, qui se sent amputée.»

Charles-Louis Rochat, amputeur de la Santé publique vaudoise,
in Le Temps, 8 octobre 1999

Candidat n° 40

«Savez-vous qu'un jeune peut mesurer 1 m 70 un jour, 1 m 75 quinze jours plus tard et 1 m 64 trois semaines après? Quand on sait cela -même les médecins l'ignorent parfois-, on peut planifier l'entraînement en fonction. (...) Je n'ai jamais préconisé le dopage. Jamais! Je veux des coureurs sains à 150 % tant qu'ils n'ont pas atteint leur majorité et qu'ils sont avec moi.»

Marcel Cheseaux, entraîneur de cyclo-cross,
in Le Temps, 17 août 1999

Candidat n° 41

Parti du Travail, Genève,
Campagne électorale, octobre 1999


La remise des prix a eu lieu le samedi 11 décembre 1997
à 11h30, à la librairie Basta!-Chauderon,
Petit-Rocher 4, Lausanne